lundi 3 septembre 2012

dimanche 27 mai 2012

casting

des animaux par Corinne



Vivi - Quiteria Kelly
Gianluca - Francesco Porta

Francot - Pablo Castel
Bernard - Antoine Michel 

vendredi 4 mai 2012

Teaser

Producteurs




Notes de réalisateur

Laos est l’ acronyme de “Lovers And Other Strangers”. Laos apparaÎt sur le clap du film tournè dans le film comme un double métalinguistique.
“Lovers and other strangers” est aussi le titre d'une exposition de Jack Vettriano, un artiste qui est à la base de l’inspiration de ce film: dans cette péllicule l’on trouvera des cadrages profondement inspirés par ses peintures.
Les dialogues ont un ton ironique et surréel, les discours sincères sont inspirés directement par des faits réels.
Les personnages, qui par fois ne semblent pas faire partie de la réalité, se révèlent à travers leurs consultations psychanalytiques mais aussi avec leurs rencontres avec la cartomancienne. Leurs histoires se placent entre le comique et le tragique et sont riches d’atmosphères absurdes et ironiques. Les thèmes philosophiques que l’on aborde avec légèreté et ironie nous conduisent à un réflexion sur l’existence humaine.
Les thèmes principaux du film, sont le dualisme entre Eros et Thanatos (pulsion vers la vie et pulsion vers la mort), la folie. La question que l’on se pose pendant toute l’histoire est: est-ce que la différence entre “normale” et “pathologique” est une question de qualité ou de quantité?
Tous le personnages, d’une manière différente, prennent partie au cycle turbulent de l’amour, mort, folie. La différence entre docteur et patient touche le manichéisme: le docteur Bernard devient un patient avec le docteur Claire qui devient à son tour patiente de la cartomancienne.
On a toujours la nécessité d’un point de repère pour placer notre confiance. On ne met pas sur le meme plan Psychanalyse et cartomancie mais on met l’accent  sur le constant besoin humain d’ être  écouté, conduit, soutenu.
Tout le film se déroule dans 2 cabinets de psychanalyse, celui du Docteur Bernard et du Docteur Claire qui se réfléchissent l’un dans l’autre et créent une espèce d’echo de ce double. Il y a la cuisine de la cartomancienne lieu archétipyque où il y a toujours quelque chose qui “bouillit dans la casserole.”
Le double est un autre thème du film : d'un point de vue psychanalytique, il apparaît comme une représentation du mécanisme de défense contre la peur de la mort, que nous voyons réfléchie dans les personnages et  dans le spectateur.
Les références musicales à la musique jazz des années 50 sont réinterprétées d'une façon minimaliste, pas simplement  comme dans une bande, mais  les  musiques  représentent  les personnages du film et  nous conduisent dans ces histoires très humaines avec une sincérité sans censure.
La photographie est ainsi conçue précisément dans chaque scène: en opposant des couleurs chaudes au des couleurs froides,  les couleurs vives aux  couleurs neutres en soulignant  en même temps, soi le rythme du film, soi le tempérament des personnages à travers la couleur et la forme de leurs costumes. Également les couleurs monochromatiques sont utilisé avec leur couleurs complémentaires en fonction de la scène dans laquelle ils sont insérés.
Absence presque totale des mouvements de caméra. Des cadres faits comme des peintures complètent l'atmosphère onirique et théâtrale  comme une deuxième dimension de la représentation de la vie et de la mimesis de la mimesis, dans une relation triangulaire: sujet, objet médiateur.
Grâce à telle mise en scène  on aperçoit une sensation d' intemporel, et la difficulté de définir avec précision espace et temps. Cet anachronisme nous permet de raconter des vieilles histoires humaines d’amour, de mort et de folie comme dans l'intérieur de « l'invention de l'homme ».
Comme dans la phénoménologie, la chose importante n'est pas ce qui se passe, mais l'expérience individuelle et l’histoire de son expérience. Ainsi nous avons des longs monologues sans contre-champ et la caméra reste fixe et coincé dans les histoires les plus intimes que ces personnages nous racontent.

Le film  n’a  pas un final qui ferme les histoires, car la vie continue et le spectateur ne saura jamais ce qui va arriver aux personnages. Donc, vous ne pouvez jamais connaitre le futur en contraposition à ce que Madame Corinne pensait, avant de devenir folle dans un final en 'style fellinien'.