lundi 10 décembre 2012
lundi 3 septembre 2012
dimanche 27 mai 2012
vendredi 4 mai 2012
Notes de réalisateur
Laos est l’ acronyme
de “Lovers And Other Strangers”. Laos apparaÎt sur le clap du film
tournè dans le film comme un double métalinguistique.
“Lovers and other strangers” est aussi le
titre d'une exposition de Jack Vettriano, un artiste qui est à la base de
l’inspiration de ce film: dans cette péllicule l’on trouvera des cadrages
profondement inspirés par ses peintures.
Les dialogues ont un ton ironique et surréel,
les discours sincères sont inspirés directement par des faits réels.
Les personnages, qui par fois ne semblent pas
faire partie de la réalité, se révèlent à travers leurs consultations
psychanalytiques mais aussi avec leurs rencontres avec la cartomancienne. Leurs
histoires se placent entre le comique et le tragique et sont riches
d’atmosphères absurdes et ironiques. Les thèmes philosophiques que l’on aborde
avec légèreté
et ironie nous conduisent à un réflexion
sur l’existence humaine.
Les thèmes principaux du film, sont le
dualisme entre Eros et Thanatos (pulsion vers la vie et pulsion vers la mort),
la folie. La question que l’on se pose pendant toute l’histoire est: est-ce que
la différence entre “normale” et “pathologique” est une question de qualité ou
de quantité?
Tous le personnages, d’une manière différente,
prennent partie au cycle turbulent
de l’amour, mort, folie. La différence entre docteur et patient touche le
manichéisme: le docteur Bernard devient un patient avec le docteur Claire qui
devient à son tour patiente de la cartomancienne.
On a toujours la nécessité d’un point de
repère pour placer notre confiance. On ne met pas sur le meme plan Psychanalyse
et cartomancie mais on met l’accent sur le constant besoin humain d’ être
écouté, conduit, soutenu.
Tout le film se déroule dans 2 cabinets de
psychanalyse, celui du Docteur Bernard et du Docteur Claire qui se
réfléchissent l’un dans l’autre et créent une espèce d’echo de ce double. Il y
a la cuisine de la cartomancienne lieu archétipyque où il y a toujours quelque
chose qui “bouillit dans la casserole.”
Le double est un autre thème du film : d'un point de vue
psychanalytique, il apparaît comme une représentation du mécanisme de défense
contre la peur de la mort, que nous voyons réfléchie dans les personnages
et dans le spectateur.
Les références musicales à la musique jazz des années 50 sont
réinterprétées d'une façon minimaliste, pas simplement comme dans une
bande, mais les musiques représentent les personnages
du film et nous conduisent dans ces histoires très humaines avec une
sincérité sans censure.
La photographie est ainsi conçue précisément dans chaque scène: en opposant
des couleurs chaudes au des couleurs froides, les couleurs vives aux
couleurs neutres en soulignant en même temps, soi le rythme du
film, soi le tempérament des personnages à travers la couleur et la forme de
leurs costumes. Également les couleurs monochromatiques sont utilisé avec leur
couleurs complémentaires en fonction de la scène dans laquelle ils sont
insérés.
Absence presque totale des mouvements de caméra. Des cadres faits comme des
peintures complètent l'atmosphère onirique et théâtrale comme une
deuxième dimension de la représentation de la vie et de la mimesis de la
mimesis, dans une relation triangulaire: sujet, objet médiateur.
Grâce à telle mise en scène on aperçoit une sensation d' intemporel,
et la difficulté de définir avec précision espace et temps. Cet anachronisme
nous permet de raconter des vieilles histoires humaines d’amour, de mort et de
folie comme dans l'intérieur de « l'invention de l'homme ».
Comme dans la phénoménologie, la chose importante n'est pas ce qui se
passe, mais l'expérience individuelle et l’histoire de son expérience. Ainsi
nous avons des longs monologues sans contre-champ et la caméra reste fixe et
coincé dans les histoires les plus intimes que ces personnages nous racontent.
Le film n’a pas un final qui ferme
les histoires, car la vie continue et le spectateur ne saura jamais ce qui va
arriver aux personnages. Donc, vous ne pouvez jamais connaitre le futur en
contraposition à ce que Madame Corinne pensait, avant de devenir folle dans un
final en 'style fellinien'.
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